Mons Nord est né et collaborera avec Charleroi

La RES Obourg Nimy-Maisières ne sera bientôt plus. Dès la saison 2019-20, elle changera son appellation, deviendra la RE Mons Nord et évoluera en rouge et blanc, preuve qu’un vent nouveau souffle sur le club, occupé à relancer une école de jeunes sérieuse, structurée, dont il fait sa priorité absolue. « Afin de pérenniser le club et pour marquer le début d’une nouvelle ère, nous repartons sur un projet tout neuf », lance Dominique Save, le directeur sportif. « Un autre nom, de nouvelles couleurs et un club montois qui rassemble tout de même environ 17.000 habitants sur les trois entités que sont Obourg, Nimy et Maisières ». Si sa réputation de club formateur n’est plus à faire, la RESONM a décidé de franchir un pas, de relancer une école qui a connu des hauts et des bas ces dernières années et à laquelle il souhaite à tout prix redonner son éclat. « Nous avons forgé notre renommée durant une décennie environ, avant de connaître le revers de la médaille. Étant donné que plusieurs de nos équipes remportaient systématiquement la Young Cup et survolaient leurs séries provinciales, les meilleurs éléments sont partis évoluer à un niveau plus huppé. La réforme des championnats des jeunes a clairement joué en notre défaveur également puisqu’elle a obligé plusieurs de nos formations à rejoindre l’échelon régional, alors que certaines étaient championnes du Hainaut. Et puis l’arrivée du RAQM, qui a succédé au RAEC Mons, n’a pas été bénéfique car une quarantaine de gamins et pas mal de formateurs ont rejoint le stade Tondreau ». L’été dernier, le centre de formation de la RESONM ne recensait plus que 120 jeunes et l’organisation générale et sportive ne tenait plus la route. « En moins d’un an, les effectifs ont doublé ! », poursuit Dominique Save. « Nous avons insufflé une nouvelle dynamique, positive, et remis une structure en place à tous les niveaux ». Pour marquer le coup et un nouveau départ, la RESONM, qui a introduit la demande pour obtenir le label deux étoiles, deviendra donc la RE Mons Nord. « Le site sera revu, agrandi, et de nouveaux terrains verront le jour pour permettre aux jeunes de travailler dans les meilleures conditions car nous avons décidé de tout miser sur la formation ! Notre souhait est de stabiliser notre meilleure équipe fanion en P2 voire en P1, mais surtout avec l’apport de jeunes du cru. À quoi bon rejoindre la Nationale, être contraints d’offrir des contrats non-amateurs, payer des montants énormes à l’ONSS ? A quoi bon faire appel à des mercenaires et leur permettre de finir leur carrière chez nous ? Non, priorité aux jeunes de notre école et à rien d’autre ! » Alors que Stéphane Feuillet et Philippe Brulez quitteront le centre de formation de Quévy-Mons pour intégrer le projet « Mons Nord » la saison prochaine, le club compte solliciter la Ville de Mons. « Pour la troisième fois, nous avons rentré un dossier en bonne et due forme pour obtenir un terrain synthétique qui ne serait que juste récompense de notre investissement. Par ailleurs, un nouvel éclairage LED sera installé sur les terrains Nº1 et Nº2, intégralement financé sur fonds propres ». Pour peu, la RESONM aurait pu choisir l’appellation Mons Est. « C’est le nom qui avait été choisi lorsque la fusion avec Havré était sur le point de se concrétiser à l’initiative des dirigeants havrésiens. Tout était réglé, les deux clubs avaient signé les PV d’assemblée générale. Et puis, lorsque le mécène d’Havré l’a appris, il a apposé son veto en publiant beaucoup de choses sur les réseaux sociaux et tout est tombé à l’eau. Un petit regret ». Le comité de Mons Nord n’est pas moins enthousiaste pour autant. Cap sur 2019-20, avec des jeunes !

Relation win-win avec le Sporting de Charleroi

JEUDI, MARS 21, 2019 – 18:34

Le comité de Mons Nord a déjà posé un premier geste fort en concluant un partenariat avec Alain Decuyper et le Sporting de Charleroi. « L’idée est que chaque partie tire un intérêt de cette relation », souffle Alain Decuyper, qui relance et dirige le centre de formation du Sporting depuis quatre ans. « Notre souhait est de collaborer avec un club référent dans les régions montoise, namuroise et bruxelloise afin d’étendre notre ancrage, notre visibilité et, forcément, notre champ de recrutement. Mons-Borinage regorge de qualités, de talent mais il n’est absolument pas question ici de piller les petits clubs ni d’attiser la jalousie et la concurrence avec les clubs voisins ».

Obourg avait déjà conclu ce type de collaboration avec le RAEC Mons avant que le dépôt de bilan de l’Albert ne fasse tout capoter. « Concrètement, le club carolo s’engage à partager certains sujets de travail, de réflexion avec les formateurs de Mons Nord, à mettre à disposition des personnes « ressources » pour épauler les différents coaches du club montois, à parrainer chaque année un stage que la REMN devra mettre sur pied, à organiser une séance d’entraînement délocalisée destinée aux joueurs du Sporting issus de la région de Mons-Borinage, soulageant ainsi leur famille du déplacement jusque Charleroi. Nous inviterons occasionnellement des jeunes de Mons Nord à un match de notre équipe première ». Dans l’autre sens, le club amateur a notamment promis de mettre ses infrastructures à la disposition du Sporting et à renseigner en priorité le nom des éléments intéressants à sa cellule recrutement. Tout le monde s’y retrouve.

M.W.